Robots d’assistance aux personnes âgées : où en est-on ?

Les solutions d'assistance et de surveillance des personnes âgées ou en perte d'autonomie se développent,associant de plus en plus les objets du quotidien : notamment des miroirs connectés, ou encore des lunettes permettant de détecter de potentiels problèmes de santé et capables de donner l’alerte à l'entourage et aux secours.



juil. 20, 2023

La démocratisation de l’assistance aux personnes âgées est en marche : il existe aujourd’hui des solutions technologiques et humaines qui offrent à celles les plus fragiles la possibilité de rester chez elles plus longtemps et de la façon la plus sereine possible. « Nous avons commencé avec un simple bouton d’appel traditionnel à porter autour du cou ou du poignet, qui permet de mobiliser les services de secours en cas de malaise, de chutes, de comportements inhabituels, en appuyant simplement dessus», explique Alain Monteux, président de Tunstall France, constructeur,éditeur et intégrateur de solutions et services innovants en téléassistance et santé connectée.

Les entreprises s'appliquent à développer des objets n'ayant pas l'air de produits d'assistance trop stigmatisants.

La technologie au service de l’autonomie des personnes âgées.

Les technologies proposées aujourd’hui sont l’avenir. En effet, le personnel médical fait cruellement défaut dans les structures adaptées. Les patients sont, par ailleurs, de plus en plus nombreux à avoir besoin de soins à domicile. Dans ces domaines, les technologies tendent à se développer et offrent davantage de qualité et de sécurité aux utilisateurs. Ces avantages concernent aussi bien les personnes âgées que celles qui les assistent. « L’appropriation, la mise en place, le changement dans les pratiques et les attitudes sont des processus très longs et difficiles. Pour des startup qui portent des projets robotiques
ou de systèmes compagnons, le cycle de mise sur le marché est long et très fastidieux», précise Roland Sicard, président de l’institut de Cancérologie Sainte Catherine d’Avignon et fondateur de THESS, une société qui développe un pilulier connecté permettant le suivi des patients et la délivrance sécurisée des médicaments.

L’intégration de la technologie à travers des objets du quotidien

Aujourd’hui, les entreprises s’appliquent à développer des objets qui n’ayant pas l’air de produits d’assistance trop stigmatisants. « Nous avons, par exemple, développé des lunettes connectées, des montres, des outils comme des boutons d’appel », ajoute Alain Monteux. « La montre connectée ressemble à toutes les autres et permet de suivre ses pas, de garder un oeil sur les pulsations de son coeur, et de vérifier la qualité de son activité physique. Elle va, en plus des toutes ces fonctionnalités, bénéficier d’un bouton SOS et d’un haut-parleur. En cas de danger ces outils permettront de détecter une éventuelle chute,
des comportements inhabituels, des mouvements plus lents et d’envoyer ces informations au centre d’appel, à la famille, au personnel soignant». Avec cette montre, l’utilisateur va être géolocalisé. Les objets du quotidien vont de plus être dotés de fonctionnalités
au service des urgences.

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Vers une sécurisation plus efficace des domiciles.

Nous sommes capables aujourd’hui de développer bien plus que des capteurs, des détecteurs de gaz, de fumée, de monoxyde de carbone déjà présents dans
les maisons. De nos jours, il est possible de connecter tous ces objets qui seront d’ailleurs en mesure de donner l’alerte et de mobiliserles secours, si besoin.
Les personnes âgéessontparfois désorientées. Elles ne vont pas forcément comprendreque le détecteur de fumée ou de gaz sonne chez elles. Dans ce contexte, il est important de disposer de solutions connectées pouvant permettre une aide extérieure. Les lumières connectées vont, parexemple, limiter le nombre de chutes, la nuit, à cause d’une mauvaise visibilité. L’automatisation d’éléments simples va faciliter le quotidien des personnesen perte d’autonomie.
Il est également possible de mettre enplace des capteurs dans les différentes pièces du domicile. Ces objets pourront suivre l’activité de l’utilisateur, détecter des situations anormales et apprendre de sa manière de vivre. Au fil du temps, les capteurs pourront comprendre quelles situations sont anormales. Les cas de figure sont nombreux et ces objets seronten mesure de donner l’alerte surles éventuels problèmes de réveils, d’une marchemoins rapide, d’une ouverture du réfrigérateur moins régulière de leur utilisateur. « Pour vivre chez soi, il est important de protégersamaison et d’être en sécurité lors des sorties. Il existe des solutions pouvant être installées sur la télévision, les tablettes, les smartphones, adaptées aux personnes âgées et permettant de mieux échanger avec leurs proches. Elles peuvent aussi accéder à un certain nombrende services et d’informations de proximité pour les besoins du
quotidien, comme : aller faire ses courses, discuter avec leurs petits-enfants. Des personnes âgées sont plus ou moins proches du digital. D’ailleurs, les personnes de plus de 85 ans ont besoin de solutions ergonomiques, tactiles et adaptées à leurs besoins», ajoute le président de Tunstall France.

Détecter des situations anormales par les robots et autres solutions

Il est possible d’imaginer demain beaucoup d’autres solutions et aujourd’hui, certains robots sont déjà adaptés aux seniors, qui peuvent détecter des situations de stress, pour rassurer. Mêle si leurs prix sont encore assez élevés.Certains miroirs connectés seront en mesure d’analyser les expressions du visage au quotidien et d’indiquer si l’utilisateur va bien, et dans le cas contraire, actionner des alarmes pour prévenir l’entourage ou les secours. Ces technologies s’insèrent de manière discrète dans la maison afin de rendre service et sécuriser les gens.

« Nous avons à coeur d'amener autant de sécurité dans la prise de la bonne dose de médicaments, à la bonne heure, chez soi que dans son lit d'hôpital » Roland Sicard Président de l'institut de Cancérologie Sainte Catherine d'Avignon et fondateurde la startup THESS.

La donnée, de plus en plus utilisée

Dans le domaine de la santé, les informations recueillies au près des patients sont déposées dans des serveurs d’hébergements de données de santé particulièrement sécurisés. Il n’est donc pas question que les organismes de santé revendent les données à  personnes âgées ou malades respectent cette réglementation. En effet, l’informatique permet de collecter des milliers de données dont on ne sait pas toujours que faire. « Il serait intéressant d’intégrer des données de la téléassistance ainsi que d’autres donnéesdu domicile, par exempte afin d’obtenir un système d’analyses de données beaucoup plus pertinent. Nous pourrons alors définir des modèles de soins plus préventifs, à l’avenir. L’idéal serait d’utiliser l’IA pour passer d’un modèle réactif à un modèle préventif.  Au départ, la téléassistance consistait à appuyersur un bouton en cas de malaise, maintenant grâce aux nouveaux systèmes, les solutions sont capables de détecter automatiquement si certaines situations nécessitent une intervention humaine ou non. Ces objets sont capables de définir si dans
les jours qui viennent, il risque de se produire quelquechose de grave chez le patient, comme une chute, par exemple», précise
Alain Monteux.

Surveiller la médication des personnes âgées

Aujourd’hui, denombreux traitements médicamenteux se font à domicile. C’est pour faciliter leur prise sans faire courir de danger aux patients et personnes âgées que Roland Sicard a conçu un pilulier connecté, parfait pourle suivi des patientset la délivrance sécurisée des médicaments: « Nous avons à coeur d’amener autant de sécurité dans la prise de la bonne dose de médicaments, à la bonne heure,  chez soi que dans son lit d’hôpital. Pour permettre cela, nous avons fabriqué une boîte de médicaments intelligente. Elle possède une puce 4G connectée. Elle va s’ouvrir seulement à la bonne heure sur la base de la prescription médicale. La prise de médicaments est 100 °/o assistée. Si une personne âgée oublie un médicament, le boîtier va s’allumer et sonner pour l’avertir. Si malgré ces alertes, le patient ne se manifeste toujours pas, le pilulier transmettra l’information au personnel soignant ou à la famille
de la personne concernée. Ces derniers pourront alors contacter le malade directement afin qu’il prenne son médicament», précise Roland Sicard.

Des solutions qui regroupent les données de santé et sociales

Dans le secteur du sanitaire, il existe différentes réglementations avec des données de santé qui imposent un certain nombre de contraintes en termes d’hébergement des données de santé, de cryptage des informations, du RGPD « Nous croyons beaucoup à la convergence sanitaire et sociale pour avoir un meilleur suivi. Cela nécessite de mettre en place des systèmes conformes à la réglementation d’hébergement des données de santé. Dans ce cadre-là, il sera possible de recouper les différentes informations sur la santé des personnes concernées par les dispositifs d’assistance à la personne», ajoute Alain Monteux.

« L'idéal serait d'utiliser l'IA pour passerd'un modèle réactif à un modèle préventif» Alain Monteux Président de Tunstall France

Aujourd’hui, des sociétés travaillent à la convergence des données sociales et sanitaires afin d’obtenir des systèmes d’informations qui puissent se rejoindre et être plus efficaces dans des situations d’urgence et de prévention. Les technologies vont évoluer et permettre de suivre l’état de santé des personnes âgées. A l’avenir, quels que soientles systèmes qui seront mis en place, nous aurons toujours besoin d’une écoute humaine 24h / 24 pour échanger avec la personne âgée qui a besoin d’assistance. Le facteur humain est essentiel, les technologies et l’IA ne seront qu’un outil au service des
solutions humaines mises en oeuvre.

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